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08 gen 2009

Une nouvelle année

di Luciano Caveri

2008 s’en va et 2009 arrive: je suis bêtement optimiste et j’espère beaucoup de choses pour cette année, alors que je ne penserai pas avec beaucoup de regret à celle qui vient de se terminer. Toutefois tous les événements doivent être considérés pour ce qu’ils laissent de bon, si on y trouve des côtés positifs. Pour ceux qui y croient il est clair que nous laissons une année bissextile ("anno bisesto, anno funesto") qui par sa nature est chargée négativement. Je ne suis pas superstitieux (par exemple j’ai un chat noir) et je ne me suis donc pas inquiété de me procurer un porte-bonheur, mais peut-être que j’aurais mieux fait d’en avoir un…

On raconte que la négativité liée aux années bissextiles, je pense à ces pauvres gens qui naissent le 29 du mois de février et qui vivent leur vie en fêtant drôlement un anniversaire de temps en temps, dérive du fait que pour les Romains le mois de février était consacré aux morts et il n’avait donc en lui rien de gai. Pour cette raison le fait de le prolonger n’était pas bien vu et cela aussi puisque en général ce qui n’est pas ordinaire crée un peu de superstition. On qualifie de bissextile une année de 366 jours (au lieu de 365), c'est-à-dire une année comprenant un 29 février. Le terme vient du latin bis-sextilis, qui signifie "deux fois (bis) sixième (sextus)". Trois éléments font d’une année une année bissextile:

  1. Les années divisibles par 4 sont bissextiles, pas les autres;
  2. Exception: les années divisibles par 100 ne sont pas bissextiles;
  3. Exception à l'exception: les années divisibles par 400 sont bissextile. La situation actuelle remonte à l’an 45 avant notre ère, lorsque Jules César fit appel à l'astronome grec Sosigène d'Alexandrie afin que celui-ci réglât le décalage trop important que l'on constatait entre les années solaire et civile. Celui-ci créa notre année de 365 jours plus une journée intercalaire tous les quatre ans (il faut attendre le calendrier grégorien pour que le système soit encore plus précis). Ce jour se plaçait entre le 24 et le 25 février. C'était donc le "24 février bis". Or, la manière romaine de désigner les jours étant à l'époque très différente de la nôtre, l'on nommait le 24 février ante diem sextum Kalendas Martias, ce qui signifie "le sixième jour avant les kalendes de mars" (il faut savoir que les Romains indiquaient les jours "à reculons": ils comptaient le nombre de jours restant avant telle ou telle date plus ou moins fixe dans le mois, les kalendes - le 1er du mois -, les nones - le 5 ou le 7, selon les mois -, et les ides - le 13 ou le 15 selon les mois -); le "24 février bis" se disait donc tout naturellement a.d. bis VI Kal. Mart., soit ante diem bis sextum Kalendas Martias: "le sixième jour bis avant les kalendes de mars" (si vous avez suivi: "le sixième jour bis avant le premier mars", en fait). Notre bissextile provient donc de cet usage romain surprenant de compter les jours "à l'envers": une année bissextile comprend deux fois le sixième jour avant le premier mars; "deux fois sixième" se disait "bis-sextus"; il suffisait d'ajouter le suffixe -ilis pour obtenir l'adjectif bissextilis: "qui a deux fois un sixième (jour)", afin de parler d'un(e) annus bissextilis, "année bissextile". C'est plus tard que le jour intercalaire fut placé le 29 du mois de février, à partir du moment où la méthode de décompte des jours latine fut remplacée par celle que l'on utilise actuellement. Admis que cette explication technique, simplifiée par rapport à ce que j’ai trouvé sur Internet, vous ait laissés heureux de votre capacité de comprendre les choses difficiles ou bien en état de confusion mentale et vous ait poussé à aller chercher un boulier, il soit clair que je ne crois pas que le ciel ait des influences sur le destin des ans. Je crois au contraire que c’est le hasard qui rend une année plus ou moins positive, puisque la chance est aveugle, mais la poisse sait très bien sur qui se poser, et que nos comportements influencent notre destin en produisant une série d’événements de cause à effet. Inutile, toutefois, de vivre en pensant à ce qui aurait pu se passer si... Le futur, au contraire, nous permet de faire des projets plus amples. Il s’agit d’un récipient assez vide, que nous pouvons remplir d’idées, de projets, d’espoirs. Et ceux qui ont eu beaucoup de chance, pour des raisons de probabilités, se préparent au pire: en ce qui me concerne, je suis servi.