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02 ott 2014

"Non c'è bestia più pericolosa dell'uomo"

di Luciano Caveri

Tagliare la testa con un coltellaccio ad un altro essere umano è un segno evidente di quanto di mostruoso possa esserci nella testa di una persona o di gruppo. Colpisce ancora di più quando il fatto casca vicino, a due passi da dove abiti e coinvolge una persona che poteva essere tranquillamente una tua amica. Non un militare o uno "007", che fa del rischio la sua scelta professionale, ma un povero cristo - guida alpina di professione - che va a farsi un trekking e finisce macellato come un montone, pagando un prezzo ingiusto su vicende internazionali di cui finisce per essere, malgré lui, un simbolo. Vado così a cercare il sito di questa persona assassinata e ritrovo un mio coetaneo (più giovane di qualche settimana), che sorride nelle foto e scrive con semplicità: «Bienvenue sur le site de Hervé Gourdel, guide du Mercantour». Segue la breve biografia: «Je suis né à Nice en 1959 et j'ai trèstôt découvert la montagne dans le Mercantour avec mon père et parcouru mes premiers sommets. Dès lors je n'ai eu qu'une envie, y revenir le plus souvent possible! Lycéen, j'avais déjà en tête de devenir guide, mais c'est comme amateur passionné qu'avec quelques copains nous avons sillonné les Alpes maritimes en cyclomoteur pour nous rendre au pied des sommets et parois mais aussi pour découvrir nos premiers canyons. Guide de haute montagne en 1987, j'ai avec quelques collègues ouvert le bureau des guides "Escapade" à Saint Martin-Vésubie où j'effectue mes saisons d'été depuis plus de 20 ans. Mon expérience de formateur dans l'Atlas marocain m'a amené à mettre en place et diriger depuis 1995 des stages préparatoires à l'examen probatoire du Brevet d'Etat d'Aem (Accompagnateur en Montagne). Par ailleurs, j'ai conservé une pratique d'amateur assez régulière. Je suis toujours friand de ces belles journées passées en montagne ou en falaise à partager en famille, avec des amis ou avec mes clients!». In un'altra pagina la sua filosofia di vita: «La montagne fut tout d'abord une passion contractée très jeune puis vite dévorante. L'idée d'en faire mon métier s'est rapidement clairement imposée.Après mon Bac, j'ai fait une expérience à la fac de Sports de Nice mais je n'avais en réalité pas très envie de devenir professeur d'éducation physique. La découverte des gorges du Verdon au printemps 1981 m'a aidé à prendre ma décision et fut fatale à la poursuite de mes études ! Je ne regrette pas ce choix. En effet, le diplôme de guide m'a permis de gagner ma vie loin des bureaux en grimpant, en skiant, en parcourant des cours d'eau, en parlant de la montagne..., en transmettant un enthousiasme et des connaissances ! En "prenant de la bouteille", ce besoin de transmettre s'impose de plus en plus et me permet de préciser mes projets professionnels et personnels. Ce métier donne aussi l'occasion de voyager, au Népal, en Jordanie, au Maroc et bien d'autres destinations. Mais il n'est pas nécessaire d'aller aussi loin. Le voyage est aussi "intérieur" et peut commencer par une séance d'initiation à l'escalade ou au ski de randonnée, par la découverte d'un canyon, tout près de chez soi! Je partage mon temps entre Nice, Saint Martin-Vésubie etplus largement tout le massif du Mercantour et des Alpes Maritimes. "Pourquoi chercher ailleurs alors que l'ailleurs des autres, c'est ici même!" A bientôt j'espère le plaisir de passer ensemble une ouplusieurs belles journées d'évasion et de partage». Ovviamente non potrà avvenire. Questa persona mite, che amava anche la fotografia e sul sito ne troverete di bellissime, in questo spazio alpino dove lavorava, sospeso fra montagna e Mediterraneo, è stata uccisa. A dimostrazione che, in giro per il mondo, ma sempre più a casa nostra, come si vede con i djaidisti che possiamo avere fra noi, l'orrore è vicino. E il mio pensiero oscilla fra uno scrittore come Giovanni Papini, che annota: "L'uomo può esser più bestiale delle bestie, più porcino dei porci, più tigresco delle tigri, più velenoso dei serpenti, più flaccido dei vermi, più appestante di una carogna, ma è pur capace di spaziare con la mente fino agli ultimi confini del mondo, di misurare le stelle più remote, di scoprire i principi che reggono la natura, di assoggettare le forze della materia, di giudicare con la stessa morale gli stessi dei, di creare il Partenone e la cattedrale di Chartres, la Cappella Sistina e la Quinta Sinfonia, l'Odissea e la Divina Commedia, l'Amleto e il Faust". E, invece, un terribile - nella sostanza non solo nella prosa e nel suo fondamento scientifico - Erasmo da Rotterdam e la sua invettiva: «Cane non mangia cane, i feroci leoni non si fanno guerra, il serpente non aggredisce il suo simile, v'è pace tra le bestie velenose. Ma per l'uomo non c'è bestia più pericolosa dell'uomo».