Capita spesso di chiedersi quale sia la distanza della rappresentazione della propria vita rispetto alla realtà, così come viene presentata, da chi frequenta il Web.
Due citazioni lampo per inquadrare il tema. Il primo è il sociologo Zygmunt Bauman: “I social media sono diventati un palcoscenico dove ognuno recita il ruolo del protagonista della propria vita perfetta".
La seconda la sociologa Sherry Turkle: “Sui social media non siamo mai davvero noi stessi, siamo il nostro ‘io’ editato, filtrato, ritoccato".
Questo fenomeno di un mondo parallelo in cui si diventa delle specie di avatar, cioè una sorta di rappresentazione virtuale di noi stessi, vale anche nel periodo delle vacanze.
La filosofa Julia de Funès ne scrive sull’Express: “La question des vacances n'est plus vraiment « où partir ? », mais « où se montrer au mieux? » Fini le simple choix d'une destination : on favorise désormais un décor, un cadre à poster. Ce glissement révèle un basculement profond dans notre rapport au travail et à notre propre identité. Hier, le travail nous structurait. Il nous donnait un rôle, une place, une reconnais - sance sociale. On était avant tout sa fonction, et les vacances une parenthèse salutaire, un effacement temporaire, une vacance au sens littéral : un vide, un retrait. On disparaissait un peu. Mais ce modèle s'effrite. L'identité professionnelle a perdu de son prestige, concurrencée par l'identité personnelle. Et c'est en vacances qu'elle se donne à voir avec le plus de force. Dès lors, les vacances deviennent un enjeu, un moment où l'on doit donner la meilleure version de soi-même”.
Divertitevi in questo periodo con una sorta di zapping nel Social favorito e vedrete che le cronache dalle vacanze sono una sorta di rappresentazione.
Una volta dalle vacanze si emergeva verso un pubblico amico con l’invio delle cartoline illustrate: del genere ”io sono qui”. Certi esibizionismi avvenivano con le tragiche serate delle diapositive post vacanza o dei filmini che illustravano i luoghi visitati.
Oggi è tutto in diretta e serve in troppi casi per dare un’immagine eclatante di sé e suscitare un’invidia subitanea.
Ancora l’articolo: « L'image ne raconte plus un souvenir, mais atteste d'un état intérieur, d'une disposition spirituelle qu'il convient non pas de vivre, mais de signifier. Le marché local, jadis lieu trivial d'échange, deviendra l'autel du moi responsable. Les tomates anciennes et le panier d'osier, brandi comme un sceptre écologique, attesteront d'un souci d'enracinement éclairé. Ici, consommer ne sera plus un acte mais une manière de prouver qu'on est sain et authentique. Puis viendra certainement le dîner entre amis, scène obligée de la pastorale estivale. Maison de location, piscine, grande nappe, verres dépareillés mais choisis, sourires cadrés pour suggérer la joie nue d'être ensemble. Il faut montrer que la convivialité n'est pas morte, qu'elle subsiste. Une sorte d'osmose scénographiée, faite d'huile d'olive, de pain chaud et de conversations feintes d'insouciance”.
Una descrizione impressionistica e appunto all’insegna della spensieratezza, che serve a descrivere una vita virtuale artefatta.
La conclusione è una sorta di appello: “Là est le piège: ce « moi » qu'on devait retrouver pendant l'été, ce « vrai moi » reste introuvable. Pris entre le rôle professionnel d'hier et la performance insta-grammable d'aujourd'hui, il n'advient jamais. Nous sommes passés d'un théâtre à l'autre, sans jamais vraiment sortir de scène.
Alors, si les vraies vacances et la véritable vacance qu'elles supposent existaient encore, ce serait peut-être celle-ci : une suspension de ce devoir d'identité. Non pas fuir le monde, ni se couper des autres, mais s'arracher, un instant, au miroir. Faire quelque chose, sans se raconter en train de le faire. Lire sans publier. Créer sans prouver. Embrasser sans photographier. Des actions sans public, des moments soustraits à la logique du récit. Non pas fuir la visibilité par principe, mais retrouver une épaisseur du geste, une présence non destinée. Lire, nager, marcher, créer sans image ni message. Car c'est peut-être là, dans l'oubli de soi, qu'on accède le mieux à soi-même. Je vous souhaite donc à tous une bonne vacance!”.
Mi associo al pensiero e all’augurio.